OpenStack à un carrefour de son évolution

par | Juil 26, 2016 | Dossier, Nouvelles récentes | 0 commentaires

Preuve de maturité, OpenStack parvient à entrer dans des projets en production. Le framework a de quoi bomber le torse.

Selon une étude de cette même institution, qui héberge le projet Open Source, presque deux-tiers des utilisateurs d’OpenStack déploient désormais la solution de cloud privé… en production. Symbole d’une avancée certaine dans les SI des entreprises, mais surtout d’une meilleure compréhension globale du système.

SAP, eBay, PayPal, mais aussi le CERN, Volkswagen et même l’Union européenne… Les cas d’usage d’OpenStack ne se limitent plus à l’industrie des télécoms; ils ont atteint un niveau de maturité adéquate pour la production.

Premier atout d’OpenStack : permettre aux entreprises d’opérer à la fois leurs systèmes legacy et leur applications natives dans le cloud sur un framework unique. En ce sens, « OpenStack est unique dans sa capacité à supporter les workloads patrimoniales, tout en permettant également d’embrasser des systèmes agiles, capables d’itérations rapides en matière de développement, pour au final, offrir un avantage concurrentiel», note la fondation éponyme. Preuve, encore de cette maturité : le lien avec les containers. Quelque 70% des répondants se montrent intéressés à intégrer cette technologie dans leurs projets OpenStack.

L’Open Source séduit les utilisateurs, il séduit par sa gratuité. Idem pour les entreprises 92% affirment utiliser OpenStack pour contourner la main-mise des fournisseurs. Même lorsque l’Open Source est accompagné d’un contrat de support et de ses coûts additionnels, Gartner note que ce modèle offre tout de même des économies substantielles par rapport aux logiciels propriétaires. L’autre avantage clé est la communauté, qui permet souvent de mettre à jour et de répondre aux problèmes bien plus rapidement qu’avec un support commercial. Puisque le code et la solution sont partagés et disponibles, l’ensemble de la communauté peut en profiter.

Selon la fondation, l’un des thèmes récurrents est bien celui de la valeur apportée par la communauté et la collaboration : «les utilisateurs, les développeurs en amont, les développeurs d’applications et d’autres contributeurs apprécient le fait de pouvoir interagir avec une communauté large et diversifiée, et de se connecter à d’autres pour collaborer et partager des idées.» La moitié des répondants soutiennent d’ailleurs qu’une des motivations était qu’OpenStack leur permettait d’attirer des compétences techniques pointues, celles-ci désirant prendre part à une grande communauté technologique mondiale

Il faut dire que la maturité du framework et de certains de ces composants a souvent été pointée du doigt par le monde des entreprises. Une fragilité qui avait freiné l’adoption de la technologie, la cantonnant pour l’essentiel à des prototypes. A cela s’était ajouté une complexité native de la technologie et un manque de compétences pour la déployer. Aujourd’hui, outre la communauté, des spécialistes s’imposent. Leur support permet d’entrevoir tous types de projets.

 

«OpenStack est tirée par l’innovation. Nous partageons nos connaissances pour aider les autres à innover aussi bien !»

Pepijn Palmans, Founder & Managing Director, Stuart

° 65% des entreprises ayant déployé OpenStack l’ont fait en production, assure l’OpenStack Foundation. Et la moitié des entreprises du Fortune 100 ont de l’OpenStack. Peut-on dire, aujourd’hui, que l’OpenStack est mature ? «Voici six ans que les premières versions de OpenStack ont été lancées. Depuis, la plate-forme a définitivement mûri. En particulier, le produit même a sensiblement gagné en stabilité, et cela d’autant plus vite que des milliers d’entreprises et des dizaines de milliers de personnes sont désormais impliquées dans la communauté OpenStack. Deux indices : le nombre de participants aux différents événements liés l’OpenStack et l’évolution du code avec une nouvelle version tous les six mois. Et cela sans compter l’engagement d’acteurs de tout premier plan, comme HPE, IBM, Red Hat ou Rackspace… Seul revers : la complexité à installer et à intégrer dans les plates-formes IT existantes. Une intégration peut facilement s’étaler sur 12 mois. De là, l’importance de sélectionner le bon partenaire.

° A quels critères attribuer le succès de l’OpenStack ? Au fait que les entreprises peuvent opérer à la fois leurs systèmes legacy et leur applications natives dans le cloud sur un framework unique ? «Si le succès d’OpenStack est irrésistible, il est aussi irréversible. OpenStack répond au besoin d’agilité. Qui plus est, son rapport coût-efficacité est exceptionnel. OpenStack vous offre les avantages d’AWS sans devoir déployer sur AWS, vous créez des clouds privés et publics de façon tout aussi flexible, tout en conservant vos données localement. L’avantage d’OpenStack est de donner la main sur la plateforme, là où AWS ne permet que l’utilisation. Une grosse entreprise peut ainsi revendre en interne le service de cloud développé grâce à OpenStack. De toute évidence, on se dirige vers une telle indépendance. Enfin, être capable de supporter tout à la fois les workloads traditionnelles et cloud me parait fondamental. Les entreprises n’ont pas le luxe de pouvoir lâcher leurs applications legacy et de les pousser vers des architectures de type micro-services. Les gains du cloud sont trop importants pour y migrer seulement quelques workloads !» 

° Autre analyse : l’indépendance plutôt que la gratuité. Les entreprises de l’industrie se tourneraient vers l’Open Source pour éviter le verrou-vendeur. Partagez-vous cet avis ? «Absolument ! Tout d’abord, je crois vraiment que nous devrions éviter toute forme de vendor lock-in. Ce qui veut dire, encore, que je crois fondamentalement en l’Open Source. A tout moment, des milliers de personnes collaborent pour développer le code et optimiser la plate-forme. En gardant le contrôle, elles préservent leur indépendance. C’est, pour moi, la beauté de la plate-forme ! Cette évolution repose sur un langage unique, sur les mêmes commandes. Même les plus grands fournisseurs de matériel prennent en charge la plate-forme open source avec leurs propres plates-formes. OpenStack est tirée par l’innovation. Nous partageons nos connaissances pour aider les autres à innover aussi bien.»

°  Quelque 70% des répondants se montrent intéressés à intégrer cette technologie dans leurs projets OpenStack. Est-ce encore un critère de plus ? «Oui. Les containers s’inscrivent dans l’évolution d’OpenStack. Ils ont gagné en popularité, en particulier parmi les développeurs et les communautés Ops. Après la virtualisation des serveurs, voici la virtualisation des applications. Une des grandes promesses de cette technique c’est d’augmenter la densité des ressources en se substituant aux couches d’hypervision et de systèmes d’exploitation virtualisés, obligatoires dans le scénario de la virtualisation classique. OpenStack unifie et permet d’intégrer des conteneurs avec l’infrastructure informatique existanteLa modularité d’OpenStack constitue une base idéale pour mettre en œuvre des conteneurs. Chez Stuart, nous travaillons sur la technologie des conteneurs depuis ses débuts. A raison. Nous sommes de plus en plus sollicités pour mettre en œuvre des environnements de conteneurs d’hébergement. Nous avons aussi certains dans la production tout comme nous l’avons fait avec des solutions OpenStack.»

 

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