IA et écran intégré. Un pas de plus dans la réalité augmentée
Meta accélère sur les lunettes connectées avec des Oakley pour les sportifs et, surtout, les Meta Ray-Ban Display, ses premières lunettes dotées d’un écran et accompagnées d’un bracelet neuronal pour des interactions d’un nouveau genre.
Meta Ray-Ban Display associe pour la première fois les lunettes IA les plus populaires au monde à un écran intégré. Les lunettes sont dotées d’un écran couleur intégré au verre droit qui affiche discrètement les messages entrants, les aperçus des photos à prendre, les appels vidéo et des informations visuelles générées par l’IA, comme des instructions étape par étape
Les clients peuvent commander des lunettes Meta Ray-Ban Display avec leur propre correction. Et chaque paire est équipée de verres Transitions. Les lunettes Display sont livrées avec le Meta Neural Band, un bracelet EMG qui permet d’interagir avec le système par le biais de micro-gestes qu’il détecte à l’aide de capteurs électromyographiques très sensibles -on parle d’ « EMG de surface ». En clair, il lit les signaux électriques que le cerveau envoie aux doigts.
Pincer, double-tapoter…
Cela permet par exemple à l’utilisateur de sélectionner des options dans un menu en pinçant le pouce et le majeur. Ou de faire défiler une liste en faisant glisser son pouce sur ses phalanges en ayant le poing fermé. Un « double tapotement » du pouce appelle l’assistant Meta AI, tandis que le contrôle du volume sonore peut être réglé en mimant de tourner un bouton virtuel, comme sur un ampli à l’ancienne.
Outre ces nouvelles modalités visuelles et gestuelles, les Meta Ray-Ban Display possèdent les mêmes capacités que les lunettes sans écran de Meta : micros et haut-parleurs discrets, plus une caméra 12 mégapixels similaire à celle de l’ancien modèle de Ray-Ban Meta.
S’émanciper de IOS et Android
L’objectif avec ce modèle, comme les autres issus de la coopération entre EssilorLuxottica et Meta est de déporter une partie de l’usage des smartphones vers des appareils plus centrés sur l’humain, capables de voir ce qu’on voit et d’entendre ce qu’on entend pour mieux nous servir, et favorisant des méthodes d’interaction plus naturelles, comme les gestes ou la voix. C’est aussi, pour Meta, une possibilité de s’émanciper de l’étau que représentent iOS et Android. Ses réseaux sociaux, en effet, sont essentiellement consultés sur smartphones et ses applications sont soumises aux décisions d’entreprises qui sont aussi ses concurrents.