IA, le retard des banques sur les cybercriminels !

Mai 14, 2024 | Ai | 0 commentaires

Les criminels sont plus habiles à utiliser l’IA pour commettre des crimes financiers que les banques ne le sont à utiliser la technologie pour y mettre fin…

Le retard des banques sur les cybercriminels est inquiétant. Selon BioCatch, si les institutions financières mondiales utilisent déjà l’IA pour se défendre, les criminels restent plus avancés et lancent des attaques surpuissantes grâce à elle.

« En localisant parfaitement la langue, des expressions de langage courant ainsi que les noms propres utilisés et en personnalisant pour chaque victime les images, le son ou la vidéo utilisés, l’IA nous offre des escroqueries sans frontières », estime spécialiste de la détection de la fraude numérique et de la prévention de la criminalité financière.

Retard réel, tendance trouble

Résultat, près de la moitié des 600 responsables internationaux de la gestion des fraudes et de la lutte contre le blanchiment d’argent ont constaté une augmentation de l’activité criminelle financière en 2023. Et s’attendent à une augmentation de celle-ci en 2024.

Naissante, c’est une tendance troublante dans laquelle des criminels disposant d’une expertise technique ou de compétences en matière de criminalité financière minimales utilisent cette nouvelle technologie pour améliorer la qualité, la portée et le succès de leurs escroqueries bancaires numériques et de leurs stratagèmes de criminalité financière.

« L’IA peut dynamiser toutes les escroqueries de la planète ! », commente Tom Peacock, Global Fraud Intelligence Director, BioCatch. 91 % des personnes interrogées déclarent que leur organisation repense désormais l’utilisation de la vérification vocale pour les gros clients en raison des capacités de clonage vocal de l’IA. Plus de 70 % des personnes interrogées déclarent que leur entreprise a identifié l’utilisation d’identités synthétiques lors de l’intégration de nouveaux clients l’année dernière… »

Fraude synthétique

Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale estime que les modèles de fraude traditionnels ne parviennent pas à détecter jusqu’à 95 % des identités synthétiques utilisées pour demander de nouveaux comptes. Et d’estimer la fraude à l’identité synthétique comme le type de crime financier qui connaît la croissance la plus rapide aux États-Unis, coûtant aux entreprises des milliards chaque année.

« Nous ne pouvons plus faire confiance à nos yeux et à nos oreilles pour vérifier les identités numériques, illustre Jonathan Daly, Marketing Director, BioCatch. L’ère de l’IA nécessite de nouveaux sens pour l’authentification. Nos clients ont prouvé que les signaux d’intention comportementale sont ces nouveaux sens, permettant aux institutions financières de détecter les deepfakes et les clones vocaux en temps réel pour protéger l’argent durement gagné des gens. »