Pourquoi si peu de Data Thrivers ?

Sep 26, 2022 | Data Intelligence | 0 commentaires

Quel est le niveau de maturité des organisations en matière de gestion des données ? Encore faible, estime Devoteam à l’issue d’une étude menée en EMEA avec IDC.

Seules 19% des organisations de la région EMEA sont des Data Thrivers, pionniers de la data-first. 30 % sont Data Begineers et 51 % sont des Data Explorers… La dernière étude Devoteam, menée conjointement avec IDC auprès de plus de 700 décideurs métiers et chefs d’entreprise de 14 pays de la région EMEA, est sans appel. Le niveau de maturité des organisations en matière de gestion des données est faible.

Selon Devoteam, on aurait donc trois groupes d’entreprises, chacun avec son propre niveau de maturité. Dans l’ordre, les Data Beginners. Ces organisations ont une confiance limitée dans leurs données. Leur stratégie n’est pas du tout data-driven à l’exception de quelques projets pilotés de manière autonomes, et l’environnement dans lequel elles évoluent n’est techniquement pas encore adapté. Ensuite, les Data Explorers. Elles utilisent les données à plus grande échelle, ont conscience qu’elles peuvent être bénéfiques pour l’entreprise. En revanchge, la monétisation n’est pas encore possible notamment en raison d’incompatibilité entre les infrastructures. Enfin, les Data Thrivers. Elles ont une approche holistique de la donnée. Et y allouent une part importante de leur budget informatique afin de faire évoluer en continu leurs infrastructures. Elles sont capables de fournir les indicateurs clés indispensables à des prises de décision stratégiques rapides.

Data-driven, encore un rêve…

En conclusion de cette étude, Devoteam estime qu’un point de basculement a été franchi. En effet, 54 % des organisations affirment qu’être data-first, c’est-à-dire d’établir leur feuille de route grâce aux indicateurs fournis par l’analyse des données, est stratégique ou fondamental. Les investissements dans la donnée et l’atteinte des objectifs d’efficacité, de croissance et d’innovation sont aujourd’hui étroitement liés. 

Toujours selon l’enquête, aujourd’hui seuls les investissements dans les projets de données peuvent permettre aux entreprises d’atteindre leurs objectifs clefs, à savoir :

  • l’optimisation des processus et opérations métier ;
  • l’amélioration de la prévention de la fraude, de la gestion des risques et de la conformité réglementaire ;
  • une meilleure capacité d’innovation ;
  • une meilleure planification financière ;
  • la création de nouvelles sources de revenus (monétisation des données).

La donnée pour résister aux aléas du marché

Les entreprises qui sont davantage axées sur les données sont mieux à même de résister aux scénarios volatils, incertains, complexes et ambigus. En effet, Devoteam constate que 80 % des organisations qui utilisent plus largement et de manière plus stratégique les données sont en mesure d’augmenter leurs bénéfices, par rapport à seulement 48 % d’augmentation des bénéfices dans les organisations qui portent moins d’attention à cet aspect.

Plus de la moitié des entreprises interrogées (52 %) par IDC utilisent l’IoT et les données opérationnelles pour les décisions commerciales, l’innovation commerciale ou l’adaptation aux crises (versus 44,5 % en EMEA).

La donnée pour s’adapter aux crises

C’est la raison pour laquelle les entreprises investissent massivement dans les données. L’importance des données pour les entreprises est maintenant plus forte que jamais. L’enquête révèle en effet que 82 % des organisations consacrent plus de 10 % de leur budget informatique aux technologies qui analysent les données.

Les trois principaux domaines d’investissement sont :

  • la gouvernance, la surveillance et la qualité des données ;
  • l’utilisation de plateformes cloud-native ;
  • le développement d’une culture de la donnée (surtout dans les grandes entreprises).

Le DataOps, nerf de la guerre

IDC prévoit par ailleurs que d’ici 2023, 60 % des organisations commenceront à mettre en œuvre des programmes DataOps pour réduire les erreurs de données et d’analyse et renforcer la confiance dans les résultats d’analyse et l’efficacité des gestionnaires de données. 28 % des entreprises interrogées utilisent des investissements dans les données et l’analyse pour répondre à la confiance numérique et aux responsabilités en matière de RSE. Enfin, 27 % des entreprises interrogées par IDC prévoient d’exploiter l’automatisation des données et l’IA dans le cadre de leur feuille de route de trois à cinq ans.

Un outil pour jauger votre maturité data

IDC prévoit également à cette même échéance que 60% des initiatives basées sur l’analyse des données seront spécifiques à chaque entreprise, spécialement conçues pour l’entreprise, réduisant de 30 % les temps de décision (temps entre collecte des données et prise de décision), le tout au service d’une meilleure agilité et résilience pour l’entreprise.

Pour permettre aux entreprises de connaître leur degré de maturité en matière de gestion des données, Devoteam et IDC mettent à leur disposition un outil en ligne capable de leur fournir, sur la base des réponses à un questionnaire, un état des lieux de leur situation et de premières recommandationshttps://databenchmark.idcready.net/.