41 % ajoutent de nouveaux outils SaaS toutes les une à trois semaines
La prolifération des outils SaaS est un problème systémique. Elle compromet les efforts d’optimisation de la productivité, de réduction des coûts et de service client. Nintex parle d’« épidémie SaaS » !
41 % des organisations ajoutent de nouveaux outils toutes les une à trois semaines, dépassant ainsi leur capacité à les gérer efficacement, constatent les auteurs de l’étude « SaaS Sprawl Snapshot » de Nintex.
En conséquence, les responsables IT de plus de la moitié des organisations interrogées admettent avoir entre 51 et 200 outils SaaS dans leur portefeuille de technologies. C’est beaucoup, c’est souvent trop. L’enquête le démontre : les risques de sécurité (43 %), l’augmentation de la saisie manuelle des données (38 %) et les retards dans les flux de travail (38 %) figurent parmi les principaux défis posés par la prolifération logicielle.
« Ceci vous semble familier, questionne Niranjan Vijayaragavan, Technology Executive, Nintex. Vous n’êtes pas seul ! Si sortir de la prolifération logicielle peut paraître intimidant, je vous rassure : ce n’est pas impossible. Cela implique cependant de repenser vos processus, vos plateformes et vos priorités en tant qu’organisation. »
Comprendre le phénomène
L’épidémie de SaaS s’explique. Selon Nintex, les consommateurs et les entreprises ont vu dans ce modèle de distribution des applications un moyen de résoudre leurs problèmes spécifiques l’un après l’autre. « Les compétences coûtent cher; créer en interne une application de qualité professionnelle est difficile, explique Niranjan Vijayaragavan. Cela a conduit à une prolifération d’applications SaaS. Où chaque équipe a acheté un produit pour résoudre son propre problème ! »
Une situation non sans risques. A chacune application SaaS ses workflows spécifiques. Lesquels peuvent ne pas correspondre aux opérations de l’entreprise. A chacun ses workflows ! Résultat : le fonctionnement de l’entreprise est défini par la façon dont l’application fonctionne. Ce qui ne devrait jamais être le cas, souligne Niranjan Vijayaragavan. « Il faut définir les opérations de l’entreprise et considérer les logiciels comme une solution pour celles-ci et non comme leur origine ! »
Efforts sapés par les cadres intermédiaires
La prolifération des SaaS est souvent due à des directives contradictoires que les dirigeants d’entreprise donnent à leurs employés, apprend-t-on à travers l’étude. CFO et CIO peuvent essayer d’appliquer des politiques exigeant que les employés obtiennent leur approbation pour tout achat d’application. Ces efforts sont souvent sapés par les cadres intermédiaires ou les directions métiers. Ceux-ci peuvent les encourager dans ces achats afin de résoudre des problèmes au plus vite.
Pour Niranjan Vijayaragava, la prolifération est le résultat de bons employés qui essaient d’aller vite en l’absence d’un processus qui leur convienne. Et de conclure : « Courir la quête d’efficacité avec une pile technologique tentaculaire, c’est comme construire sur des sables mouvants. Concrètement, les gains rapides d’aujourd’hui deviennent les risques opérationnels de demain. Un véritable progrès exige plus que des outils ; il nécessite une orchestration rigoureuse, des flux de travail intelligents et une base solide et intégrée. »