Selon le rapport «Beware of the Smoke, Your Platform is Burning» réalisée par Accenture et HFS Research, 53% des cadres supérieurs considèrent l’approche «as-a-service» comme essentielle pour leur entreprises… mais 68% d’entre elles affirment que leurs principaux processus métiers ne seront pas disponibles en tant que service avant cinq ans ou plus !

«Les entreprises sont confrontées à des défis majeurs liés à l’évolution de l’activité numérique et à un contexte compétitif qui pousse à augmenter les revenus et réduire les coûts tout en améliorant l’expérience client. Mais notre étude montre que les entreprises ne ressentent pas encore suffisamment l’urgence -ou n’ont simplement pas les capacités- de réaliser un changement à court terme», déclare Thierry Decroix, Executive Director, Accenture France.

«À l’heure où l’externalisation va au-delà des questions d’arbitrage du travail, d’efficacité des processus et de traitement des transactions pour entrer dans une nouvelle ère de prestation de services, acheteurs et fournisseurs doivent agir de concert pour assurer la transition vers un modèle ‘as-a-service’ afin de rester compétitifs. En exploitant intelligemment la technologie, l’analyse de données et les talents -ce que nous appelons ‘opérations intelligentes- les acheteurs peuvent innover plus rapidement, créer de nouveaux services et exploiter de nouvelles opportunités commerciales pour aboutir à des résultats tangibles.»

Pour passer du modèle actuel à une économie «as-a-dervice», l’étude a identifié plusieurs actions à mettre en place :

  • Générer des solutions créatives en comprenant le contexte business.
  • Favoriser les services prêts à l’emploi.
  • Favoriser l’automatisation pour simplifier l’analyse et renforcer l’expertise.
  • Guider les équipes dans l’interprétation des données pour générer de nouvelles idées.
  • S’appuyer sur les modèles d’analyse en temps réel et les insights.
  • Utiliser des plateformes de services qui rendent les investissements technologiques antérieurs obsolètes.
  • Orienter la gouvernance et les équipes opérationnelles par un management guidé par les résultats.
  • S’assurer que les partenariats permettent d’accroître l’expertise et les résultats durables pour l’entreprise.

Reste que l’un des plus grands freins à l’approche «as-a-service» réside dans l’énorme fossé entre la volonté des directeurs des opérations de réaliser cette transition et la réticence des responsables intermédiaires. Si cet écart ne peut être comblé, les entreprises finiront par voir leur compétitivité s’amenuiser en raison d’un modèle de fonctionnement trop complexe, coûteux et inefficace.

Les entreprises doivent par ailleurs créer un «point de pivot» pour leur transformation. Le changement progressif n’implique pas toutes les parties prenantes. Nous sommes entrés dans une économie où il devient nécessaire de renoncer aux investissements existants. L’émergence de processus de livraison sur des plateformes cloud, soutenus par les moyens transactionnels et contextuels adaptés, aide les entreprises à se débarrasser de processus et technologies obsolètes.

Enfin, les acheteurs et les fournisseurs de services doivent, plus que jamais, collaborer pour intégrer le changement et concevoir de nouveaux modes de fonctionnement disruptifs. L’attention doit passer des compétences aux capacités, créant ainsi un environnement où les employés peuvent façonner leur carrière et franchir les frontières fonctionnelles pour apporter de la valeur à leur entreprise.

 

 

Sommaire
Thierry Decroix - Oui au modèle «as-a-service»... mais quand ?
Titre
Thierry Decroix - Oui au modèle «as-a-service»... mais quand ?
Description
Pour Thierry Decroix d'Accenture, les entreprises sont confrontées à des défis majeurs liés à l'évolution de l'activité numérique
Auteur