Cybersécurité : la guerre des talents profite aux experts

par | Mar 6, 2019 | Cyber Security, Expérience | 0 commentaires

Rien n’y fait : des postes restent toujours vacants. En cause, trop peu de candidats vraiment spécialisés, constate l’ISACA. Les experts en profitent.

Les entreprises veulent des experts. De là, la guerre des talents qui touche principalement la cybersécurité, estime l’ISACA à l’issue d’une étude auprès de 1576 de ses membres (professionnels de l’audit, de la sécurité des systèmes d’information et de la gestion des risques).

58% des répondants indiquent que leurs organisations ont des postes vacants en cybersécurité. Ce qui signifie aussi qu’il leur faut plus de temps pour trouver la perle rare. Voici un an, 32% des entreprises patientaient plus de six mois; en 2017, elles n’étaient 26%…

Mais il y a plus important. Selon l’ISACA, dans près de trois recrutements sur dix, moins de 25% des candidats disposent des compétences requises pour l’emploi recherché; 64% des membres de l’organisation déclarent des difficultés à retenir les «bons» profils, malgré les efforts consentis sur les salaires. Bref, on manquerait d’experts. Les carences ne seraient pas à chercher du côté des compétences techniques, mais plutôt sur le plan relationnel; dans leur majorité, les candidats n’ont pas les soft skills pour comprendre les enjeux business de leurs futurs employeurs…

«Au sein d’une organisation, la personne la plus recherchée est un professionnel qualifié, qui comprend non seulement la manière dont la cybersécurité répond aux besoins, mais qui sait également bien communiquer», estime Frank Downs, Dirtector of Cybersecurity Practices, ISACA.

Les entreprises, de leur côté, activent différents leviers pour réduire l’inadéquation entre l’offre et la demande de compétences en cybersécurité, parmi lesquelles : la formation (citée par 57% des répondants), les missions de consultants externes (36%), la certification (23%) ou encore le recours plus fréquent à l’intelligence artificielle et à l’automatisation (18%).

Il n’empêche : alors que 57% des personnes interrogées déclarent que leurs organisations offrent davantage de formation pour inciter leurs collaborateurs à rester, 82% indiquent que la plupart quittent leur entreprise pour des raisons financières et professionnelles telles que des salaires plus élevés, des bonus et des promotions.

Dans un environnement majoritairement masculin, on peut dès lors s’interroger sur l’opportunité de voir les femmes prendre le relais. Un voeu pieu, selon l’ISACA. Les programmes de diversité de genre seraient en déclin. Seules 45% des femmes interrogées estiment que les hommes et les femmes ont les mêmes chances de progresser dans leur carrière; un an plus tôt, elles étaient 51%… Et comme le relève encore l’association, «les répondants ne croient pas que leurs organisations accordent la priorité à l’augmentation du nombre de femmes dans des rôles liés à la cybersécurité ou à leur progression au sein de l’organisation.»

 

State of Cybersecurity 2019 est téléchargeable gratuitement à l’adresse https://cybersecurity.isaca.org/state-of-cybersecurity

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