Les NFT s’exposeront à ICT Spring

Mar 10, 2022 | Data Intelligence | 0 commentaires

Partenariat stratégique entre l’artiste Sumo, le centre fintech luxembourgeois LHoFT et les sociétés VIZZ et Farvest pour démocratiser l’utilisation des NFT. Rendez-vous à ICT Spring.

Bienvenue dans le Metaverse luxembourgeois ! Il sera question de NFT lors du prochain ICT Spring, les 30 juin et 1er juillet. Sumo, le graffeur luxembourgeois -qui a récemment décoré deux avions de Luxair- présentera une collection NFT unique intitulée « Beyond Frontiers ».

Les NFT (Non-Fungible Token) sont un vrai bouleversement dans la façon d’appréhender le monde de l’art. La course pour vendre la nouvelle scène du crypto-art est lancée. Elle l’était déjà pour les maisons de ventes, dont Christie’s ou Sotheby’s. Cette dernière a créé, en octobre 2021, Sotheby’s Metaverse, plateforme de vente dédiée exclusivement aux œuvres originales numériques.

NFT ? Le jeton non fongible est une unité de données non interchangeable stockée sur une blockchain. Autrement dit, ne forme de grand livre numérique, qui peut être vendue et échangée. Les types d’unités de données NFT peuvent être associés à des fichiers numériques tels que des photos, des vidéos et de l’audio.

Une révolution pour le marché de l’art

En ce sens, un NFT se définit comme un protocole d’échange permettant une traçabilité dont l’intérêt consiste à introduire un concept de rareté et d’unicité comme numérotation. Il peut correspondre à un bien immobilier, une voiture de collection, une toile de maître, etc. On peut le résumer à un titre de propriété numérique attestant du caractère unique de la propriété.

Dans l’art, c’est un changement majeur. Autrefois, un simple « copier-coller » permettait de dupliquer tout fichier numérique. Chaque vidéo, morceau de musique, image, n’avait donc pour ainsi dire aucune valeur car aucune copie originale n’existait. Pour les artistes, cela posait un réel problème quant à la valeur de leurs créations. Et, plus encore, une absence de bénéfice. La blockchain a tout révolutionné. Elle permet d’estampiller des fichiers numériques d’un marqueur d’authenticité impossible à falsifier. Ce qui correspond, dans le monde tangible, à un titre de propriété.

Une photo… authentique

S’il est encore possible de copier une oeuvre, il est cependant impossible de détenir la copie originale si on ne l’a pas achetée. Sa présence sur la blockchain la rend infalsifiable, mais aussi unique. Du coup, sa valeur augmente significativement.

Pour comparer à un objet tangible, un NFT est comme une photographie. Il peut être dupliqué à l’infini, mais seule une photo identifiée et marquée par son photographe sera considérée comme authentique. Pour les artistes à l’origine d’oeuvres numériques, qu’il s’agisse d’art visuel ou de musique, il suffit alors de payer environ 50 USD en crypto-monnaie pour transformer leur fichier en NFT unique. 

Une autre façon d’acquérir une œuvre

L’idée ? Donner quelque chose qui ne peut pas être copié : la propriété de l’œuvre. Pour le dire en termes de collectionneur d’art : n’importe qui peut acheter une estampe de Monet, mais une seule personne peut posséder l’original !

L’achat d’un NFT donne généralement des droits d’utilisation de base, comme la possibilité de publier l’image en ligne ou de la définir comme photo de profil. Le NFT permet aussi un système de droit de suite -soit la possibilité pour un artiste de toucher un petit pourcentage chaque fois qu’une de ses œuvres est vendue.

Ne nous leurrons pas : cette pratique pose de nombreuses questions en matière d’encadrement juridique et économique. Quel statut donner au crypto actif ? Est-ce une monnaie ? Un actif financier assimilable à une action ? Est-ce un bien de consommation ou une œuvre d’art ? Ces questions pourront être abordées par les spécialistes du LHoFT et de VIZZ au cours d’ICT Spring.

Un futur virtuel pour l’art ? 

Le NFT va complètement changer la donne pour les artistes numériques. On l’a vu avec Sumo, le NFT est en train de susciter la création de communautés réunies autour d’un artiste dans le but de générer des échanges entre les collectionneurs mais aussi avec l’artiste.

Ces mécanismes sont issus de générations aujourd’hui décomplexées à l’idée d’acheter des objets numériques. Un état d’esprit issu de la logique de micro-paiement et des jeux en « pay-to-play » et « payto-win » dans lesquels on dépense pour avancer dans un jeu vidéo ou acquérir des biens virtuels. C’est aussi un univers qui semble moins élitiste que celui du marché de l’art contemporain pour lequel les gens ont parfois un peu d’appréhension

Enfin, c’est une bonne nouvelle pour les artistes, le domaine devenant des plus lucratifs. Désormais, des gifs, des extraits de vidéos, des mèmes et des tweets se vendent en crypto monnaie pour l’équivalent de plusieurs centaines de milliers EUR ou USD. La transaction la plus impressionnante à ce jour reste celle réalisée par Mike Winkelmann, connu sous son nom d’artiste Beeple, avec son oeuvre numérique « Everyday – The first 5000 days » vendue pour la modique somme de 70 millions USD. Il se dit que l’artiste n’avait jamais réussi à vendre une de ses oeuvres imprimées, et donc tangibles, pour plus de 100 USD…

 

L’avenir des toiles serait-il sur la toile ?