«Si j’avais demandé à mes clients ce qu’ils voulaient, ils auraient répondu ‘un cheval plus rapide’, mais pas une voiture!», avait coutume de répéter Henri Ford. Pour innover, faut-il partir des technologies que l’on maîtrise pour bâtir une offre originale? Ou faut-il partir d’un besoin identifié et s’attacher à le traduire en un produit ou un service?

Pour Jesper Nielsen, Director, Deloitte Luxembourg, l’innovation, aujourd’hui, résulte essentiellement de la combinaison de technologies matures avec une meilleure compréhension des usages. «C’est la raison pour laquelle nous parlons aujourd’hui de ‘révolution post-digitale’ souvent initiée par les métiers et, en particulier, par le marketing. D’ici 2017, les CMO pourraient d’ailleurs détenir la part la plus importante du budget IT et, dans une certaine mesure, effacer le pouvoir du CIO!»

La mobilité et la collaboration font partie de ces projets post-digitaux. Ils  impliquent une forte réactivité, une capacité à tester rapidement pour valider ou invalider les solutions, un besoin de mixer différentes approches technologiques et de réunir rapidement compétences techniques et connaissances métiers.

Dans ce nouveau paradigme, le CIO a un rôle central, un rôle de  «catalyseur post-digital». Selon Jesper Nielsen, l’innovation technologique n’a pas vocation à être uniquement portée par le CIO et son équipe, dans la mesure où ils sont incapables de maîtriser tous les enjeux métiers et être experts de toutes les innovations technologiques. «Cependant, au sein de l’entreprise, le CIO est le seul à pouvoir faire dialoguer problématiques technologiques et enjeux métiers. A la manière d’un catalyseur rendant possible une réaction chimique, il a la capacité de déclencher des projets en faisant la synthèse de compétences pluridisciplinaires pour répondre aux attentes du métier tout en respectant les standards technologiques.»

Au CIO, donc, d’accompagner cette «transformation post-digitale» en la rendant plus facile et plus performante. Ce qui veut dire, concrètement,  inciter les fonctions métier et support à lancer de nouvelles initiatives digitales, participer à celles déjà existantes, s’impliquer dans des communautés de bonnes pratiques, réagir aux innovations et interagir à tout moment avec l’équipe en charge du système d’information.

«Prenez l’initiative! exhorte Jesper Nielsen. Pensez grand tout en démarrant petit. Mais restez toujours centré sur l’objectif et assurez-vous de pouvoir délivrer vite!»

Ubiquité et convergence: les deux angles de la collaboration

L’ubiquité du réseau désigne la capacité, pour l’usager, de se connecter depuis différents lieux. L’ubiquité recouvre ainsi deux notions: le nomadisme, qui permet à l’usager de se connecter depuis différents lieux sans toutefois pouvoir maintenir la connexion pendant un déplacement, et la mobilité qui permet de rester connecté même pendant un déplacement (en train, en voiture…).

La convergence désigne l’évolution des technologies et des services vers des standards et des matériels communs ou compatibles entre eux. On parle ainsi de convergence fixe-mobile (services accessibles à l’usager, éventuellement avec un équipement unique, aussi bien depuis son domicile qu’à l’extérieur), convergence IP (évolution des réseaux vers un protocole réseau unique) ou encore convergence entre l’audiovisuel et les communications unifiées.

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