Les technologies financières vont sonner sonne le glas des opérations en agence, craignent les banques.

Près de la moitié des banques de détail estiment que la révolution des technologies financières va sonner le glas des opérations bancaires en agence, assure l’éditeur Temenos à l’issue d’une étude menée par The Economist Intelligence Unit. La plupart des banques tablent sur une automatisation complète des services de banque de détail d’ici à cinq ans.

Cette troisième étude annuelle, intitulée «Retail Banking : In Tech We Trust» auprès des banques de détail, montre que pour ces établissements, la menace des sociétés technologiques présentes dans le secteur des services financiers est bien plus sérieuse qu’il y a un an. Trois évolutions en particulier sont jugées préoccupantes : le déclin significatif et programmé des paiements en espèces dans les commerces d’ici à 2020, les technologies financières facilitant la plupart des opérations, ainsi que le prêt entre particuliers (peer-to-peer lending) librement accessible par le biais de plates-formes bancaires.

«Les menaces liées aux exigences réglementaires et en matière de conformité sont reléguées au second plan; les banques craignent davantage la menace que constituent les technologies financières pour leur activité, observe David Arnott, General Manager, Temenos. Face à la situation, les banques n’ont d’autre choix que de concurrencer les sociétés de technologies financières sur leur propre terrain en concluant des partenariats, voire en coopérant avec les prestataires de services ou encore en investissant dans leurs propres plates-formes numériques.»

Les banques ne savent plus où donner de la tête

Les résultats de l’étude le montrent, les enseignes bancaires n’hésitent pas à intégrer les technologies dans leur offre de services et à investir dans la digitalisation. Les menaces les plus redoutées sont celles que font peser des géants comme Google avec l’Android Pay ou Apple avec le portefeuille électronique Apple Pay, mais les banques doivent également relever d’autres défis comme le prêt entre particuliers et les sociétés de technologies financières présentes dans le secteur de la gestion de patrimoine.

Les établissements bancaires ajustent déjà leur réponse pour acquérir et fidéliser les clients en améliorant leur offre de services, en encourageant les ventes croisées de produits et services et en renforçant la cybersécurité. Cependant, quelques problèmes subsistent -et non des moindres- comme celui du recrutement, de l’intégration de différents systèmes et des processus ou encore des installations existantes.

«Avec la révolution numérique, les banques de détail du monde entier sont passées d’une menace existentielle à une stratégie de survie potentielle, commente Monica Woodley, Editorial Director, EMEA Content Solutions, The Economist Intelligence Unit. Or, en termes de stratégie, les banques ne sont pas à court de moyens. Reste encore pour elles à définir la bonne trajectoire.»

 

Les indicateurs à retenir

> Sous le poids des menaces, le mode de fonctionnement du secteur bancaire est appelé à se transformer, le modèle traditionnel des transactions en agence (49%) cédant la place à celui des guichets entièrement automatisés (64%).

> Les menaces les plus sévères pour les enseignes bancaires sont les nouveaux entrants (26%), les changements de comportement des clients (22%) et les nouvelles technologies (24%).

> Les établissements restent confrontés à plusieurs problèmes et citent parmi les plus grandes priorités le recrutement (35%), l’intégration des systèmes et les exigences de conformité (34%), les installations existantes (31%) et l’adoption par les clients des services numériques (30%).

 

 

 

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Banques : les trois grandes craintes
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Banques : les trois grandes craintes
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Les technologies financières vont sonner sonne le glas des opérations en agence, craignent les banques.
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