Pas de Whatsapp dans les banques !

Août 10, 2023 | Workplace | 0 commentaires

Les agences amĂ©ricaines SEC et CFTC ont annoncĂ© le 8 aoĂ»t des lourdes amendes Ă  l’encontre de plusieurs banques. En cause, l’utilisation professionnelle par leurs salariĂ©s de services privĂ©s de messagerie comme WhatsApp, iMessage et Signal.

Onze banques sanctionnĂ©es, dont les europĂ©ennes BNP Paribas Securities Corp et SG Americas Securities. 35 millions USD d’amendes chacune ! En cause, la communication et le stockage illicites d’informations professionnelles sensibles sur des services privĂ©s de messagerie.

Mardi 8 aoĂ»t, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) et la Securities and Exchange Commission (SEC), les deux rĂ©gulateurs bancaires, ont rappelĂ© que « le respect des exigences en matiĂšre de livres et de registres des lois fĂ©dĂ©rales sur les valeurs mobiliĂšres est essentiel Ă  la protection des investisseurs et au bon fonctionnement des marchĂ©s. » À ce jour, la CFTC a intentĂ© 30 mesures d’exĂ©cution et ordonnĂ© plus de 1,5 milliard USD de sanctions pour faire passer ce message fondamental.

Tous concernés, y compris des cadres supérieurs

Des montants Ă©levĂ©s justifiĂ©s par la gravitĂ© des faits dĂ©noncĂ©s, estiment les agences. Les Ă©changes Ă©lectroniques entre professionnels de l’administration bancaire ne doivent en effet pas se tenir sur leurs appareils personnels via des services privĂ©s de messagerie. À la fois par souci de sĂ©curitĂ©, les informations partagĂ©es pouvant ĂȘtre hautement sensibles et les applications dĂ©faillantes, mais Ă©galement par souci de transparence vis-Ă -vis des hautes autoritĂ©s financiĂšres.

En omettant de maintenir et de conserver les dossiers requis, certaines des entreprises ont probablement privĂ© la Commission de ces communications hors canal dans diverses enquĂȘtes de la SEC. Les Ă©checs concernaient des employĂ©s Ă  plusieurs niveaux d’autoritĂ©, y compris des cadres supĂ©rieurs.

Carence de supervision

Chacun des courtiers a Ă©tĂ© accusĂ© d’avoir enfreint certaines dispositions relatives Ă  la tenue de registres de la Securities Exchange Act de 1934 et d’avoir omis de superviser raisonnablement en vue de prĂ©venir et de dĂ©tecter ces violations. Wedbush Securities Inc., un courtier et conseiller en placement doublement enregistrĂ©, a en outre Ă©tĂ© accusĂ© d’avoir enfreint certaines dispositions en matiĂšre de tenue de registres de la loi de 1940 sur les conseillers en placement et de ne pas avoir raisonnablement supervisĂ© en vue de prĂ©venir et de dĂ©tecter ces violations.