Le télétravail accroît le sentiment d’insécurité professionnelle

Déc 12, 2023 | Workplace | 0 commentaires

Le sentiment d’insécurité professionnelle ne fait que croitre. L’incertitude économique y est pour beaucoup. Mais pas seulement. Le télétravail crée un sentiment d’invisibilité.

Les salariés travaillant uniquement à distance sont ceux qui se sentent le plus en insécurité dans leur emploi : 55 % font part de ce sentiment, contre 38 % de ceux en 100% présentiel et 34 % en mode hybride. Ce sentiment est plus marqué dans les PME (entre 10 et 249 salariés) : 43 %, contre 27 %pour les travailleurs exerçant au sein d’une grande entreprise de plus de 1 000 salariés.

Ce premier ordre de grandeur est à rapprocher du sentiment général, qui est de 38 %, révèle le rapport de l’ADP Research Institute, «People at Work 2023 : l’étude Workforce View », après l’enquête menée auprès de plus de 32 000 actifs dans 17 pays.

Une insécurité professionnelle qui varie selon le genre et l’âge

Si les Suisses sont les plus inquiets (48 %), les Néerlandais sont, à l’opposé, les moins inquiets, ainsi que les Allemands (28 %). Le genre joue aussi : le sentiment d’insécurité de l’emploi est le plus marqué chez les hommes (44 % contre 31 % des femmes). De même que l’âge. Les plus de 55 ans sont moins inquiets. Par secteur d’activité, les salariés de l’immobilier (54 %), des médias et de l’information (47 %), des transports, de la logistique et de l’industrie (46 %) sont les plus nombreux à se sentir en insécurité dans leur emploi. A l’inverse, les travailleurs de l’éducation et de la santé sont près de la moitié à se sentir en sécurité dans leur travail actuel (49 %).

Distance = insatisfaction

Travailler uniquement à distance amène à être moins satisfait de son employeur en matière de sécurité de l’emploi (46 %) par rapport à leurs collègues en présentiel (61 %) ou en mode hybride (65 %). Ils sont d’ailleurs plus de la moitié à envisager de faire plus d’heures supplémentaires (51 %) pour « sécuriser » leur emploi, contre 33 % pour les travailleurs en mode hybride et 27 % pour ceux sur site.

Ainsi, alors que le monde s’adapte au fur et à mesure au travail hybride et que de nombreux collaborateurs souhaitent travailler à distance, l’un des défis des employeurs est de conserver la satisfaction de leurs salariés vis-à-vis de la sécurité de l’emploi. Gare au sentiment d’invisibilité !