BullSequana XH3000, Atos aborde l’Exascale

Fév 22, 2022 | Data Center | 0 commentaires

Atos se lance dans l’Exascale. Le BullSequana XH3000 est jusqu’à 6 fois plus performant au mètre carré que la génération précédente. Le HPC s’envole !

Exascale ! Selon Atos, le Bull Sequana XH3000 serait jusqu’à 6 fois plus performant au mètre carré que le modèle précédent, le XH2000. Il s’agira du supercalculateur le plus puissant conçu en Europe. Une estimation. En effet, il est difficile de connaitre sa performance maximale,dans la mesure où il ne sera livré qu’à la fin de l’année, voire en 2023.  

Principal, pour ne pas dire unique, constructeur européen de HPC (High Performance Computing), Atos préfère parler de « plateforme ». Très modulaire, celle-ci a été conçue pour servir de fondation à la construction de supercalculateur exaflopique. Elle succède à la génération XH2000 qui, elle, a été utilisée comme fondation à plusieurs des HPC pétaflopiques européens ces dernières années. MeluXina au Luxembourg en est un exemple. Pour rappel, le superordinateur luxembourgeois a une puissance de calcul de 10 pétaflops, soit 10 millions de milliards d’opérations par seconde.

A bord, le moteur que l’on veut

L’architecture du XH3000 est modulaire. Elle repose -selon les besoins des clients- sur des CPU (x86 et ARM avec Nvidia Grace) et des accélérateurs GPU, qui pourront être complétés par des cartes PCI additionnelles de type IPU -pas encore sur le marché. « C’est un châssis qui nous permet ensuite de mettre le moteur que l’on veut. On peut coupler les châssis entre eux pour transporter plus de charge », explique Arnaud Bertrand, SVP, Head of BDS Strategy & Innovation, Atos.

Pour le calcul accéléré, le XH3000 prend en charge des nœuds avec quatre GPU Nvidia Tensor Core. Le XH3000 utilise également des options de réseau flexibles, notamment les adaptateurs Nvidia Quantum-2 InfiniBand et ConnectX-7 InfiniBand et Ethernet. Objectif : faire évoluer ces nœuds de calcul vers des systèmes HPC capables d’atteindre les 10 exaflops AI en précision mixte.

Si sa vocation première est la performance pour un grand nombre de workloads, la machine a aussi été pensée pour se montrer plus économe en énergie et ne pas dépasser les 20 mégawatts par machine exaflopique. Ce faisant, la plate-forme répond à une contrainte imposée par la Darpa ou le cahier des charges du projet européen Mont Blanc. Ainsi, le XH3000 s’appuie sur la quatrième génération du refroidissement liquide direct conçue par Atos : le DLC (Direct Liquid Cooling). Celle-ci procure « 50 % de puissance de refroidissement supplémentaire par rapport aux générations précédentes », assure le constructeur.

L’Europe va aussi entrer dans l’ère du HPC Exascale

Quinze années d’efforts en R&D, résume Rodolphe Belmer, CEO, Atos. « Le supercalculateur joue un rôle central dans la conduite des innovations pour les entreprises, la société et l’économie mondiale dans son ensemble. Il est également la clé de la souveraineté scientifique et économique au XXIe siècle. Il permettra sans aucun doute, grâce à la passerelle de l’exascale, des percées clés pour l’innovation scientifique et industrielle du futur. »

Atos vise de doubler sa part de marché mondial dans les supercalculateurs au cours des trois à quatre prochaines années. Elle n’est que de 8% actuellement, loin derrière les leaders HPE/Cray, Dell, Lenovo, IBM, Fujitsu et Inspur.