Le multicloud met à mal le monitoring

Fév 7, 2022 | Data Center | 0 commentaires

En moyenne, sept outils différents de monitoring sont utilisés. C’est bien trop ! Résultat : trop de temps passé sur les tâches de routine. Pas rentable !

Selon Coleman Parkes, l’essor des environnements multicloud révèle les limites des approches traditionnelles de monitoring. Les organisations IT sont en quête d’une observabilité étendue; elles recherchent davantage d’automatisation.

Le rapport « The move to multicloud environments has broken traditional approaches to infrastructure monitoring » est basé sur une étude mondiale, menée par Coleman Parkes et commandée par Dynatrace. Au total 1 300 CIO et professionnels de l’IT ont été interrogés. La panel est précis : tous sont impliqués dans la gestion des infrastructures, au sein d’entreprises de plus de 1 000 employés.

Des silos de monitoring qui freinent la transformation digitale

Les réponses confirment d’emblée que le multicloud est aujourd’hui une réalité bien ancrée. Ainsi, 99 % des organisations disposent d’environnements multicloud, comptant en moyenne cinq plateformes différentes. Les plus populaires sont Amazon Web Services, Microsoft Azure, Google Cloud Platform, IBM Red Hat et Alibaba Cloud. Pour gérer ces environnements, les répondants utilisent en moyenne sept outils de monitoring différents. Soit une disparité qui, pour 57 % d’entre eux, entraîne des difficultés sur l’optimisation des performances et le suivi des ressources consommées. Par ailleurs, 81 % des sondés reconnaissent que l’utilisation de Kubernetes a rendu leur infrastructure plus dynamique et plus complexe à gérer. Et 56 % estiment que les solutions traditionnelles de monitoring ne conviennent plus à ces nouveaux environnements.

Pour 61 % des responsables IT, ces silos de monitoring freinent la transformation digitale. Ils laissent des zones sans visibilité qui empêchent les équipes de superviser les services de bout en bout. Pratiquement autant (58 %) témoignent d’un épuisement de leurs équipes, obligées de naviguer entre plusieurs solutions pour assurer un nombre croissant de tâches de gestion. À cause de la multiplicité des outils et de la persistance de nombreux processus manuels, 42 % des répondants indiquent que leurs équipes IT passent près de la moitié de leur temps sur des tâches de routine, à simplement assurer le fonctionnement de leurs infrastructures.

AI, automatisation et observabilité de bout en bout

Pour remédier à ces enjeux, 56 % des CIO et responsables interrogés envisagent le remplacement des outils de monitoring traditionnels. Et de privilégier des plateformes offrant une observabilité étendue sur l’ensemble des environnements multicloud. La totalité des répondants prévoit également d’adopter des standards ouverts d’observabilité au cours des deux ans qui viennent.

Pour Bernd Greifeneder, CTO, Dynatrace, les équipes d’infrastructure ont besoin de solutions basées sur l’AI capables d’automatiser autant que possible leurs tâches routinières. Pour lui, néanmoins, l’observabilité seule ne suffit pas. « L’accès à des réponses précises qui aident les équipes à optimiser leurs environnements de manière efficace et efficiente est également nécessaire. Les approches traditionnelles ne peuvent tout simplement pas suivre, en raison de leur forte dépendance au travail manuel. Les organisations ont besoin d’une approche plus intelligente. Une seule issue : combiner AI, automatisation et observabilité de bout en bout. Ceci pour libérer du temps aux équipes. Leur permettre aussi de se concentrer sur l’accélération de l’innovation et l’optimisation des expériences utilisateur. »