Gestion des risques… comment s’adapter ?

Fév 13, 2024 | Cyber Security | 0 commentaires

Moins de 3 dirigeants sur 10 considèrent la gestion des risques comme l’un des piliers de la compétitivité de leur entreprise, a chiffré l’assureur et réassureur QBE Europe.

Gestion des risques… oui, mais comment s’adapter, comment les prendre tous en, compte ?  C’est la question du moment. Globalement, le niveau de risque n’a pas diminué depuis la fin de la crise Covid : 56 % des entreprises le trouvent inchangé par rapport à l’an dernier. Interrogés par l’assureur-réassureur QBE Europe, les dirigeants interrogés font désormais face à trois types de risques en moyenne – et 13 % les rencontrent tous (risques humains, de marché, matériels, réglementaires, financiers, immatériels). Vandalisme, inflation, ou encore variation des prix de l’énergie…

Le baromètre QBE constate que la conjoncture tendue et l’incertitude croissante ont un impact direct sur les risques vécus. Aujourd’hui, les trois principales préoccupations sont la gestion des ressources humaines (52 %, +12 points), les évolutions législatives et réglementaires imprévues (49 %, +18 points) et le non-paiement de la part des clients (32 %, +12 points).

Le risque humain en tête de liste

Comme chaque année, les risques humains restent les risques les plus largement vécus par les entreprises et retrouvent même leur niveau de 2020, au début de la crise sanitaire (76 %). Les dirigeants font face à deux fléaux en particulier : des difficultés de recrutement qui s’intensifient (59 % contre 54% en 2022) et une forte augmentation des départs des collaborateurs clés (46 % contre 35 % en 2022).

En parallèle, les risques de marché et les risques réglementaires gagnent du terrain. A cause des tensions géopolitiques, du faible pouvoir d’achat, d’une augmentation de la concurrence et du risque de perte de clientèle, les risques de marché augmentent de 10 points cette année. Tandis que les risques réglementaires, en baisse l’année passée (37 %), sont désormais vécus par plus de la moitié des entreprises (53 %). Une augmentation de 16 points qui peut s’expliquer par une multiplication des réglementations qui ont bousculé le quotidien de nombreuses sociétés.

Le risque cyber sous-estimé

Enfin, après avoir longtemps été sous-estimé, le risque cyber est désormais identifié par près d’une entreprise sur trois (29 %, en hausse de 9 points). Un chiffre qui double même pour les ETI car 41 % d’entre elles sont touchées cette année contre 24 % en 2022.

Néanmoins, 86 % des entreprises s’estiment capables de gérer une cyber-attaque. Une confiance acquise grâce à la mise en place de sauvegardes régulières (71 %) et à la sensibilisation des collaborateurs (70 %). Après une année marquée par un fort développement de l’IA, seules 2 entreprises sur 10 considèrent cette technologie comme une menace potentielle pour leur activité.

Avec la recrudescence des risques, les entreprises sont amenées à devoir gérer plusieurs chantiers à la fois. L’étude révèle qu’elles sont avant tout focalisées sur les sujets conjoncturels tels que la hausse des prix des énergies (78 %) ou celle des matières premières (64 %).

Gestion des risques : un atout compétitivité identifié comme tel par seulement un tiers des entreprises

La majorité des dirigeants sont convaincus de la compétitivité de leur entreprise (96 %). Et pour eux, celle-ci repose davantage sur les principes fondamentaux assurant sa pérennité comme la stratégie commerciale (64 %), le positionnement (49 %) ou les investissements (36 %), en négligeant la gestion des risques.

Malgré une augmentation des niveaux de risque en tendance depuis le Covid, la gestion des risques est de moins en moins considérée comme un pilier de compétitivité. C’est le cas de seulement 29 % des répondants cette année (baisse de 15 points).

Finalement, constate QBE Europe, la gestion des risques reste considérée comme une démarche trop complexe. Les principaux freins cités par les dirigeants sont le manque de temps (61 %), le manque de ressources humaines qualifiées dédiées (53 %) ou encore l’évolution constante des normes (48 %).