Près de la moitié des responsables ICT estiment que leur organisation gère plus d’applications que nécessaire; voici trois ans, ils étaient à peine un tiers à le penser…

Telle est la principale conclusion d’une étude menée par Capgemini auprès d’un millier de responsables informatiques et CIO, démontrant que le maquis des applications au sein des grandes entreprises devient plus complexe, ralentissant le processus de transformation digitale.

Seuls 37% des répondants pensent que la majorité de leurs applications est critique, tandis que près de trois quarts des sondés (73%) considèrent qu’au moins un cinquième de leur parc applicatif est partiellement redondant et pourrait être consolidé. Enfin, 57% estiment qu’au moins un cinquième de leurs applications devrait être retiré ou remplacé.

Comme le note fort justement Capgemini, le problème dépasse la sphère ICT: il impacte l’activité économique. L’étude révèle que 60% des décideurs ICT estiment que l’introduction de nouvelles technologies constitue la meilleure contribution qu’ils puissent faire à l’entreprise. En effet, un nombre significatif de responsables a déjà mis en place des solutions de cloud (56%), mobilité (54%), big data (34%) et de réseaux sociaux (41%).

«A première vue, un parc applicatif surchargé avec des applications redondantes et obsolètes apparait comme une simple contrariété pour la direction ICT, car cela réduit leur marge de manœuvre et engendre des pertes d’argent. Mais cela n’apparaît pas pour autant comme un problème insurmontable à terme. Pourtant, dans un monde où toutes les entreprises entament leur transformation digitale -alors qu’elles dépendent également des déploiements rapides de solutions mobiles, de cloud et de big data pour développer de nouveaux avantages concurrentiels- il s’avère qu’un parc applicatif rationalisé devient un impératif stratégique beaucoup plus important pour toute l’entreprise.»

Philippe Roques, ‘Application Lifecycle Services’ Service Line CEO, Capgemini