Offre publique d’achat amicale sur le dernier constructeur informatique français, Bull. A la clé, le marché du cloud computing: le nouvel ensemble deviendrait le leader du secteur en Europe.

Atos propose 4,90 EUR par action Bull, ce qui valorise l’ensemble de la société à 620 millions d’EUR, selon un communiqué commun diffusé ce lundi par les deux entreprises. Ce prix est supérieur de 22% au dernier cours coté du titre. Il traduit une prime de 30% sur le cours moyen de Bull au cours des trois derniers mois. Les deux principaux actionnaires de Bull, qui détiennent 24,2% de son capital, se sont engagés à apporter leurs titres à l’offre.

Fin de partie pour Bull? Non. Il n’est pas question de disparition, mais de refonte. La marque est riche d’expertise. Ainsi dans les supercaluculateurs. Egalement dans la cybersécurité. Bull s’est fait une place en sécurité des systèmes critiques et des sites sensibles tels que la défense et le secteur public sera développée. Dans le projet de rapprochement, il serait aussi question de créer une entité dédiée au big data.

Atos cherchait à grandir. On se souvient que la société de services informatiques Steria avait reconnu, à la mi-avril, avoir été approchée par Atos au moment où ses négociations avec son concurrent Sopra Group entraient dans leur phase terminale. In fine, Atos s’alliera avec Bull -dont la force tient aussi au projet Numergy, lancé à l’automne 2012 en partenariat avec l’opérateur de télécommunications SFR et le soutien financier des pouvoirs publics. Ensemble, Atos et Bull pourraient offrir la première offre cloud en Europe.

Atos espère du rapprochement avec Bull des synergies de coûts de 80 millions d’euros, dont 30 générées par une accélération de la mise en œuvre du plan de transformation engagé par Bull. L’opération devrait améliorer dès la première année la rentabilité d’Atos. L’acquéreur estime son impact relutif à au moins 10% après deux ans.

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Atos en négociation avec Bull... Leader européen du cloud?
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Offre publique d'achat amicale d'Atos sur le dernier constructeur informatique français, Bull. A la clé, le marché du cloud computing: le nouvel ensemble deviendrait le leader du secteur en Europe.
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