Six Payment Services dans le giron de Worldline. Atos se réjouit
2,3 milliards EUR. Tel est le montant que Worldline, spécialiste européen des paiements et services transactionnels, s’apprête à donner pour acquérir Six Payment Services.
Six Payment Services, la division de services de paiements de Six et fournit des services d’acquisition commerçants et de traitement des transactions, bascule dans le giron de Worldline, filiale du groupe Atos. Leader historique sur son marché national en Suisse, SPS a réalisé par le passé de nombreuses acquisitions transfrontalières, dont le luxembourgeois Cetrel en 2014. L’entreprise, présente dans six pays avec 1600 salariés, devrait réaliser 530 millions EUR de chiffre d’affaires au terme de son exercice.
Le nouvel ensemble formera le principal fournisseur européen des services de paiements. «À l’avenir, en plus de l’offre existante de Six Payment Services, nos clients bénéficieront des solutions innovantes de Worldline tout au long de la chaîne de valeur des paiements dématérialisés», explique Romeo Lacher, Chairman, Six. A la clé, aussi, des économies d’échelle, en particulier pour la mise en oeuvre de nouvelles technologies.
Aussi, Gilles Grapinet, CEO, Worldline, parle d’effet de taille industrielle. «Nous allons accélérer notre développement et accroitre notre profitabilité. Dans le même temps, cela élargira considérablement nos offres clients et profitera fortement à nos actionnaires tout en ouvrant de nouvelles et importantes opportunités de développement professionnel pour toutes nos équipes.» Cette acquisition va renforcer la position de leader en Europe de Worldline, qui va accroître de 30% son chiffre d’affaires annuel et devenir numéro un en Suisse, en Autriche, au Luxembourg.
L’opération doit être finalisée au quatrième trimestre 2018. Atos et sa filiale ont encore de l’appétit. Thierry Breton, son président, a assuré que Worldline pourrait «facilement mobiliser» 2 milliards pour d’autres acquisitions. «Nous voulons être le consolidateur dans le segment du paiement électronique… et nous le ferons !»
