Le password s’avère encore plus sensible dans les environnements de travail à distance. Il est aujourd’hui le maillon faible des systèmes de défenses.

En Europe, nous serions près d’un sur trois à n’avoir jamais changé notre password. Dans l’étude de OnePoll pour OneLogin, 17,4 % des sondés ont partagé le mot de passe de leur ordinateur professionnel avec leur épouse ou leurs enfants. L’enquête révèle aussi des risques externes. Ainsi, 36 % des sondés admettent ne pas avoir changé leur mot de passe Wi-Fi à leur domicile depuis plus d’un an.

L’enquête révèle également qu’en Allemagne, en France, au Royaume Uni, en Irlande et aux Etats Unis, la priorité n’a clairement pas été appliquée aux mesures de sécurité et aux meilleures pratiques en matière de mots de passe avec la mise en place de ce nouveau mode travail. La rapidité avec laquelle le travail à distance a dû être instauré a laissé beaucoup d’entreprises vulnérables.

Toujours plus de télétravail

Globalement, la majorité des personnes interrogées dans l’enquête (63 %) estiment que l’adoption du télétravail va s’accroître encore après la crise du COVID-19. Si cette tendance se poursuit, beaucoup d’entreprises seront ainsi potentiellement vulnérables sans le savoir. «Le password pose un risque encore plus grand dans ces environnements de travail à distance», estime Brad Brooks, CEO, OneLogin. C’est clairement le maillon faible des défenses

D’un pays à l’autre

Un examen des pratiques en matière de sécurité des différents pays interrogés révèle des différences dans de nombreux domaines. L’étude épingle en particulier le partage de password et l’importance des accès à des sites web à risque. Ainsi, les télétravailleurs américains ont trois fois plus de chances d’utiliser leur ordinateur professionnel pour accéder à des sites pour adultes que les français. En revanche, ce sont les télétravailleurs américains qui changent le plus souvent leur password Wi-Fi à leur domicile. 63 % d’entre eux l’ont changé au cours des six derniers mois, contre 49 % des allemands.

Les américains sont les plus nombreux (45 %) à avoir utilisé le compte Zoom de leur entreprise pour communiquer avec leur famille et amis pendant le confinement, contre 22 % des britanniques. «Cette enquête mondiale sur le travail à distance met en lumière l’importance qu’il y a à garantir que seules les personnes autorisées puissent accéder à tout heure aux données internes des entreprises», conclut Brad Brooks.