AI, Edge et Open Hybrid Cloud, les axes forts d’IBM

Jan 18, 2021 | Cloud | 0 commentaires

AI, Edge et Open Hybrid Cloud. La feuille de route d’IBM est claire. Aux commandes de la filiale luxembourgeoise depuis octobre, Gérard Bollendorff, la commente.

Voici un an, IBM avait clairement indiqué qu’elle s’engageait à mener deux batailles stratégiques de front, celle de la transition vers le cloud hybride et celle de l’intelligence artificielle.

«Les clients sont aujourd’hui confrontés à la gestion d’un paysage technologique complexe bondé d’applications et de données critiques qui s’exécutent dans une variété d’environnements clouds -publics, privés- et en local, commente Gérard Bollendorff, Country Manager, IBM Luxembourg. Nous voulons fournir aux entreprises le portefeuille le plus complet de solutions automatisées par l’AI afin de relever cet énorme défi. Nous voulons contribuer à anticiper les incidents imprévus qui peuvent entraîner une perte de revenus et de réputation pour une entreprise.»

Le cloud hybride est devenu le cadre architectural qui permet aux entreprises de sélectionner le modèle de déploiement qui convient le mieux à leurs besoins métier. La flexibilité de l’informatique hybride donne aux organisations la possibilité de changer de modèles de déploiement à mesure que les besoins évoluent. Le cloud hybride, qui fournit un environnement informatique optimisé pour la sécurité, la vitesse et la flexibilité, est indispensable à cette évolution.

Red Hat, au coeur du processus

Dès qu’une entreprise met des données dans le cloud, elle doit s’assurer de qui les héberge, qui les traite… IBM fournit des solutions transverses pour développer une stratégie cloud et multi-cloud dans un univers sécurisé, où les données restent la propriété de l’entreprise. «Nous pouvons voir et gérer tous les clouds -privés et différents clouds publics- comme une seule et même architecture. Ce qui permet d’optimiser les performances applicatives, de contrôler les coûts, de fournir un accès rapide au cloud et de sécuriser applications, environnements et données, qu’ils se trouvent dans le centre de données de l’entreprise, sur site donc, ou dans le cloud public.»

Gérard Bollendorff : “«Les Cloud Paks sont essentiels dans notre approche pour fournir notre offre logicielle de manière simplifiée et optimisée pour fonctionner sur notre plate-forme… “

Sur la route du cloud hybride, Red Hat joue un rôle clé. Et OpenShift, la plate-forme de conteneurs développée à partir du projet open source Kubernetes, en est la boussole. IBM l’a rendue accessible sur ses offres de cloud public et de cloud privé, ainsi que sur ses serveurs Power Systems et Z Systems.

Cloud Packs

La technologie répond à une promesse faite aux entreprises : les libérer des contraintes d’adaptation inhérentes à la migration d’applications en environnements hybrides. OpenShift en est le pilier : il adapte «à la volée» à l’infrastructure sous-jacente la pile Linux sur laquelle reposent les conteneurs. Les principaux fournisseurs de cloud public le prennent en charge.

«L’acquisition de Red Hat nous a permis de construire une plate-forme cloud hybride ouverte et sécurisée qui s’étend sur tous les lieux où nos clients font de l’informatique : sur site et dans les différents environnements cloud. C’était la première étape majeure pour saisir cette opportunité et soutenir tout ce qui a suivi», explique Gérard Bollendorff. Et de mettre en avant les nouvelles offres phares d’IBM, les fameux Cloud Paks, largement basés sur les technologies Red Hat.

«Les Cloud Paks sont essentiels dans notre approche pour fournir notre offre logicielle de manière simplifiée et optimisée pour fonctionner sur notre plate-forme». Ils ont nécessité de réécrire tous nos logiciels en mode conteneur sur Openshift et s’appuient sur une approche commune pour l’installation, la configuration, la supervision… Ces packs peuvent être déployés on-premise ou sur le cloud.

Phase 2 du «Move to Cloud»

De toute évidence, on se dirige vers une plus grande interopérabilité. Ce qui signifie, pour les organisations, un partage des applications entre leurs propres data centers, l’infrastructure en périphérie -le fameux Edge Computing- et les clouds de plusieurs fournisseurs. Tous les fournisseurs affinent leur stratégie en fonction de ce nouveau paradigme. «Je pense que tout ça joue en notre faveur, car nous avons, dès le début, pensé que tous ces environnements IT devaient fonctionner sur une architecture technologique commune : Linux, les conteneurs, Kubernetes avec Openshift pour ne citer que les principaux éléments. Openshift est de loin la distribution de Kubernetes leader du marché et IBM en a la plus grande expérience. Qui plus est, Openshift influence fortement beaucoup d’autres domaines connexes : sécurité, réseau, administration…» 

Selon IDC, nous abordons aujourd’hui la phase 2 du «Move to Cloud»; l’orientation est Multi Public ou Multi Public-Private Cloud.

De son côté, l’intelligence artificielle a montré ses capacités de disruption, avec de nombreux projets innovants autour de l’expérience client, et un formidable catalyseur de transformation pour les entreprises et ses processus. Comme le rappelle encore IDC, près de 90 % de toutes les données créées l’ont été au cours de ces deux dernières années. Les données alimentent l’AI, mais l’AI est aussi le meilleur levier -voire le seul- pour valoriser ce volume de données, soutient IBM. A condition, évidemment, d’éliminer les silos de données.

Eviter tout risque de lock-in

On voit aussi que les données ne se trouvent plus uniquement dans des silos applicatifs, mais sont réparties géographiquement chez différents fournisseurs de clouds. De là, d’ailleurs, un risque évident de lock-in, soit la limitation des fonctionnalités des outils d’AI disponibles à partir d’un unique fournisseur de cloud, souligne fort justement Big Blue. Ce qui peut limiter, voire étouffer, l’innovation. Et empêcher les entreprises d’intensifier leurs efforts en matière d’AI et dans d’autres domaines.

Cloud, edge, AI… Comme le montre Gérard Bollendorff, tout est lié. «Déjà, nous aidons les clients à gérer les charges de travail applicatives à la périphérie et à exploiter l’intelligence artificielle pour la résilience des infrastructures.» D’une manière générale, l’AI et les outils de traitement de la donnée fonctionnant sur une plate-forme multi-cloud hybride permettent aux entreprises de tirer parti de leurs données et applications sur n’importe quel cloud ou en on-premise.

Le cap est pris. Et l’accélération des projets de transformation digitale dans le contexte sanitaire actuel ne fera que renforcer la stratégie d’IBM. Lors de la dernière conférence Think !, Arvind Krishna, le nouvel homme fort d’IBM, a eu cette phrase révélatrice : «ll y a plus de vingt ans, les experts prédisaient que chaque entreprise serait une entreprise Internet. Aujourd’hui, je prédis que chaque entreprise sera une entreprise AI, non pas parce qu’elle le peut, mais parce qu’elle le doit.»

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