Accélérer. Tel est l’objectif de Xavier Bettel. Le Premier ministre, par ailleurs en charge des communications et des médias, entend renforcer et consolider à terme la position du pays dans le domaine de l’ICT dans une volonté de diversification de l’économie, tout en bénéficiant aux citoyens et à l’ensemble des secteurs socio-économiques.

«Digital Lëtzebuerg» se veut ainsi l’affirmation d’un nouveau visage du Luxembourg en tant que «smart nation» moderne, ouverte, hautement connectée et parée pour une société numérique. «D’un effort collectif résultera une dynamique générale de modernisation du pays à l’aide des nouvelles technologies», a précisé le Premier ministre.

Annoncé en juin dernier, le plan d’action «Digital Lëtzebuerg» commence à prendre forme. Des experts, tant du secteur public que des secteurs privé et académique, vont être regroupés autour de thématiques spécifiques.

Pour l’heure, les premières cellules thématiques déjà mises en place portent sur:

– le développement des infrastructures de télécommunications;

– le soutien à l’innovation et l’accès au financement pour les start-ups;

– l’innovation dans les services au secteur financier («FinTech”);

– les compétences numériques («e-skills”);

– l’administration électronique;

– la promotion des atouts du Luxembourg à l’étranger.

Bien que l’initiative soit présidée conjointement par le Premier ministre, les ministres de l’Economie (Etienne Schneider) et des Finances (Pierre Gramegna) sont directement impliqués. «Mais tous les ministres sont concernés, a prévenu Xavier Bettel. Les chantiers vont aussi bien concerner les transports, la santé, la justice que la jeunesse. C’est à chacun de faire les efforts qui conviennent.»

Une cellule de coordination a été mise en place au sein du service des médias et des communications (SMC) du ministère d’État. Pilotée par Anne-Catherine Ries, conseiller de direction 1ère classe en charge des affaires juridiques, des dossiers UE et des dossiers de promotion, cette cellule jouera le rôle de «chef de chantier» pour appuyer la réalisation de différentes initiatives. Et si Digital Lëtzebuerg» est un projet de société de l’ensemble du Gouvernement, il sera renforcé par le secteur privé, insistent encore les représentants du Gouvernement.

Enfin, le Premier ministre a annoncé que les projets s’inscrivant dans le cadre de «Digital Lëtzebuerg» seront présentés à fur et à mesure par les différents ministres en charge.

 

Big data, cloud computing, virtual money…

Les opportunités de développement pour le Luxembourg sont à rechercher à l’intersection entre les secteurs et centres de compétences traditionnels du pays et les changements de paradigme qu’entrainent la société numérique et l’innovation technologique, estime le Gouvernement.

Ainsi, à titre d’exemple, le secteur financier du pays devra s’inscrire dans l’évolution du Big Data, du cloud computing, des monnaies virtuelles ou autres paiements alternatifs, à ouvrir de nouveaux axes de développement dans ce qui est communément appelé les «FinTech», pour continuer à prospérer.

De même, la protection et la sécurité des données sont, dans une société numérique, une pierre angulaire de toute stratégie de développement, que ce soit pour les acteurs économiques, la Recherche, les services publics ou les acteurs sociaux. Il s’agit, d’une part, d’une contrainte dont la complexité augmente continuellement.

D’autre part, si une réponse ou des solutions efficaces y sont données, le potentiel du big data ouvre des opportunités exponentielles qu’il s’agit de gérer et de valoriser. Dans un monde où les données constituent la nouvelle richesse qu’il convient de protéger, le Luxembourg, qui jouit d’une réputation de confidentialité et de confiance en matière bancaire, peut construire sur cette réputation et œuvrer à se positionner en tant que centre d’excellence en matière de protection et sécurisation des données. Il faut, pour cela, miser toutefois tant sur des compétences pointues que sur des systèmes alliant transparence et confiance.

Les compétences acquises par le biais des PSF de support doivent pouvoir être mises à profit au-delà du secteur financier. La sécurité de l’information n’est plus un défi individuel que chaque acteur peut soulever seul. Notre société, estime encore le Gouvernement, doit répondre de façon adaptée et coordonnée tant pour pouvoir répondre aux défis de la complexité mais aussi des coûts. Une gouvernance bâtie sur les règles de la proportionnalité, de la nécessité et de la compatibilité économique peut positionner le Luxembourg en tant que «Information Trust Center» pour des données sensibles et ouvrir de nouvelles opportunités non seulement au secteur financier, mais aussi au commerce électronique, aux fournisseurs de contenu, à la Recherche, aux services de santé, aux biotechnologies, etc.

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Digital Lëtzebuerg, en avant !
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