Sauvegardes, gare à l’obsolescence

Sep 15, 2022 | Data Center | 0 commentaires

Selon une étude de Cohesity, près d’une organisation sur deux s’appuie sur des infrastructures de sauvegardes et de protection des données antérieures à 2010.

Le danger peut venir de vos sauvegardes ! Près de la moitié des répondants déclarent que leur entreprise repose sur une infrastructure de sauvegarde et de restauration héritée obsolète pour gérer et protéger leurs données. Dans certains cas, cette technologie a plus de vingt ans et a été conçu bien avant l’ère multicloud d’aujourd’hui et l’assaut des technologies sophistiquées cyberattaques qui sévissent dans les entreprises du monde entier.

46 % des répondants à l’enquête menée cet été (échantillon : 2.000 IT Managers à travers le monde) ont déclaré que leur organisation s’appuyait sur une infrastructure conçue en 2010 ou avant. Et près de 5 % ont déclaré que leur technologie remontait aux années 1990… Bref, des systèmes qui n’ont pas été conçus pour la prévalence actuelle du multicloud qui distribue les données à divers endroits, selon Cohesity.

Problèmes de conformité massifs

Dans le même temps, les environnements de production et de stockage des données ont évolué rapidement, avec un recours accru au cloud. Si 41 % des répondants stockent toujours des données sur site, 43 % utilisent un stockage dans le cloud public, 53 % un cloud privé et 44 % un modèle hybride.

« En 2022, le fait que toute organisation utilise la technologie pour gérer ses données qui a été conçue dans les années 1990 est effrayant, étant donné que les données peuvent être compromises, exfiltrées, prises en otage, et cela peut créer des problèmes de conformité massifs pour les organisations, commente Brian Spanswick, Chief Information Security  Officer, Cohesity. Dans cette enquête, nous avons trouvé près de 100 répondants qui ont déclaré que leurs organisations s’appuient sur une infrastructure de données obsolète, ce qui soulève la question suivante : combien d’autres entreprises sont dans la même situation dans le monde ? »

Inquiétudes à répondre à une attaque

Le danger est latent. Trop anciennes, les infrastructures de sauvegarde peinent à s’adapter à ces évolutions, mettant en péril la reprise des activités en cas de cyberattaque réussie, insiste Cohesity -représenté au Luxembourg par Labgroup. Ainsi, près de 60 % des répondants ont exprimé certaines inquiétudes sur leur capacité à répondre efficacement à une attaque par ransomware.

Parmi les obstacles cités par les professionnels interrogés figure ainsi l’intégration entre les systèmes informatiques et de sécurité (41 %) ; le manque de coordination entre l’informatique et la sécurité (38 %) ; l’absence d’un système automatisé de reprise après sinistre (34 %) ; des systèmes de sauvegarde et de restauration obsolètes (32 %) ; l’absence d’une copie récente, propre et immuable des données (32 %) et, enfin, l’absence d’alertes dans les temps (31 %).