Si les échanges de données àcaractÚre personnel sont devenus une réalité et une nécessité pour le développement des activités économiques, force est, toutefois, de constater que ces données envahissent progressivement notre vie privée.
CĂąÂÂest sur le lieu de travail que sĂąÂÂopposent et doivent donc ĂÂȘtre mises en balance de façon Ă©quilibrĂ©e les intĂ©rĂÂȘts des employeurs destinĂ©s Ă assurer la bonne marche et le dĂ©veloppement de lĂąÂÂentreprise et ceux des salariĂ©s soucieux de protĂ©ger leur vie privĂ©e, estiment la csl (Chambre des SalariĂ©s) et la CNPD (Commission Nationale pour la Protection des DonnĂ©es) dans une publication officialisĂ©e le 7 octobre 2014. La loi et la jurisprudence ont posĂ© les rĂšgles applicables: le droit des salariĂ©s au respect de leur vie privĂ©e sur le lieu de travail a Ă©tĂ© reconnu par la jurisprudence de la Cour europĂ©enne des droits de lĂąÂÂhomme.
Quid de la vidĂ©osurveillance? Quid de l'enregistrement des conversations tĂ©lĂ©phoniques, de la reconnaissance biomĂ©trique? Quid des dispositifs de gĂ©olocalisation? Ou des systĂšmes de surveillance des accĂšs et des horaires de travail? Le dĂ©veloppement du BYOD suscite, lui aussi, la controverse entre les droits et intĂ©rĂÂȘts de lĂąÂÂemployeur et le respect de la vie privĂ©e des salariĂ©s.
Pour contrecarrer toute dĂ©rive potentielle, le lĂ©gislateur luxembourgeois a mis en place un rĂ©gime juridique spĂ©cifique applicable aux traitements de donnĂ©es Ă des fins de surveillance, qui traduit en quelque sorte une mise en balance des intĂ©rĂÂȘts divergents qui sont, dĂąÂÂune part pour lĂąÂÂemployeur, le droit de veiller au bon fonctionnement de son entreprise, et dĂąÂÂautre part pour les salariĂ©s, le droit de bĂ©nĂ©ficier du respect de leur vie privĂ©e sur leur lieu de travail.
En 56 pages, la CSL et la CNPD répondent àdes questions concrÚtes.